Une région propice à l'installation industrielle

Retour au sommaire

I L’antiquité

 

1)      Le commerce dans la région de Vienne

 basrelief

Les premiers commerçants transportant des marchandises via le Rhône vivaient entre le VIème et 1er siècle avant JC. Ils ont choisi cette route pour éviter le détroit de Gibraltar, trop long. Ils remontaient le fleuve à voile, en aviron ou en halant leurs embarcations pour ensuite aller sur la Loire, la Seine ou encore le Rhin. Ils pouvaient ainsi se déplacer n’importe où dans le nord de l’Europe, rencontrant ainsi les commerçants Britanniques ou Armoricains.
L’axe devient très important pour le commerce de marchandises, permettant de les envoyer dans de très nombreuses directions comme Genève, Dijon, le bassin de la Loire, du Rhin ou de la Seine.
Grâce à ce commerce en constante augmentation, le Rhône est devenu un axe très important et a fait de la région une zone très riche.
En effet, les activités intenses qui en découle demandent une importante main d’œuvre et fait vivre un grand nombre de personnes.

Cette époque est assez méconnue. On sait que Vienne était la capitale des Allobroges et donc était un carrefour économique. Après la conquête par les Romains de la Gaule, Vienne prospère encore plus grâce aux technologies romaines. Le Rhône y est pour beaucoup. En effet à l’époque Gallo Romaine la navigation était l’un des moyens de transport les plus rapides.
Le passage de nombre de marchands a enrichi la région et développé encore plus le commerce, comme preuve les entrepôt de 5 ha à Vienne. Cela a favorisé l’autonomie de l’artisanat et de l’agriculture. Des ateliers du verre se sont développés (Saint Alban sur Varèze) ou de la céramique avec le célèbre atelier de tuile de Clarianus qui exporte au niveau mondial sa production faite à St Clair du Rhône.
Preuve de la richesse de la région, de grandes Villae (immense propriété de riches personnes) sont présentes un peu partout. On en connaît au moins trois. La plus impressionnante est celle située sur la commune de Vernioz.  La Villae s’étend sur plus d’1 km entre l’église de Saint Alban sur Varèze et le lieu-dit "le Bon Temps". Après quelques découvertes et fouilles fortuites, on peut estimer la surface de cette propriété à plus de 400 à 500 ha comprenant 5 ha de bâtiments.

 

       2) La voie Agrippa

Le territoire Roussillonnais est traversé par un axe routier très important, la voie Agrippa. Cette route datant de l’antiquité longe le Rhône. Elle était utilisée par de nombreux marchands qui allaient en direction des grandes foires aux alentours de Paris.
Cette forte fréquentation a dynamisé la région en important de nombreuses richesses. En effet l’axe nord-sud que représentait le Rhône et la Voie Agrippa était le plus important de France.
Le tracé de cet axe n’est pas connu avec exactitude ; elle passait probablement par Saint Prim, descendait sur Saint Clair du Rhône, enjambait la Varèze, pour continuer sur Saint Maurice l'Exil et Le Péage de Roussillon. Ainsi on peut remarquer que l ‘axe reste assez loin des rives du fleuve pour éviter toutes crues de ce dernier bien qu'il suit un axe similaire.

 

 

II Le Moyen-Âgechateau

 

Cette époque est mal connue par les historiens. Peu de fouilles on donné lieu à des découvertes permettant de se faire une idée précise de ce qui a évoluer à cette époque.
Mais on peut toujours affirmer qu'au Moyen-Âgeon n'a pas observé de grands changements au niveau de la population de la région. On retrouve les mêmes artisanats en un peu plus développés comme la céramique. L’industrie textile est toutefois apparue (et deviendra l'une des plus importantes dans la région). Le christianisme se développe très tôt.
Des châteaux se construisent en arc de cercle autour du pays Roussillonnais. Ainsi on retrouve des fortifications autour des villes avec leurs châteaux à St Clair du Rhône, Auberives sur Varèze, Assieu, Anjou, Montbreton et enfin Vienne comme représentée sur la photo.
Ces constructions ont été réalisées pour protéger la région restée très riche depuis l’époque Gallo-Romaine. Ces châteaux sont tous dominés par la puissante famille de Roussillon, possédant un château autour de la ville de Roussillon, actuel chef lieu du canton.

 

 

III L'Ere industrielle

 

1) Un fleuve aménagé

 marchandise

Avec les avancées technologique des années 1850, de grands travaux sont entrepris pour aménager le lit du fleuve afin de permettre la navigation des bateaux à vapeur et donc d'accélérer la naviguation des marchandises dans la région. Comme, par exemple, des ponts, des digues ou encore des canaux.
Dans le secteur, les premières digues sont identifiées au niveau de Saint Maurice l’Exil et de Saint Pierre de Boeuf avec la digue des Dames construite en 1836 et prolongée en 1853 et également, la digue de Chavanay/Saint Pierre de Bœuf en 1864. Le fleuve continuera à être aménagé pour améliorer la navigation des navires au cours du siècle.
Après la deuxième guerre mondiale, un nouveau projet voit le jour, celui de créer un canal de dérivation. Il a pour objectif de produire de l’hydroélectricité, de créer une voie navigable à grand gabarit et de développer l’agriculture irriguée. Ce projet mis en service en 1977 se compose d’un barrage de dérivation situé à Saint Pierre de Bœuf qui mènera l’essentiel du débit de l’eau dans un canal. Les remous causés par cette retenue d’eau se font sentir jusqu'à Ampuis et oblige les autorités à construire des digues jusqu'à Condrieu. Le bras du fleuve privé de son débit normal sera maintenant appelé "Vieux Rhône" et servira d’évacuation des eaux de crues ce qui préserve les nombreuses habitations construites
dans la plaine alluviale du Rhône, proches des rives du fleuve.

 

2)    L’occupation humaine de la plaine alluviale

 plaine_alluvial

Très tôt cette plaine a attiré un grand nombre de personnes de part sa richesse et sa fertilité. Ainsi des villages de Saint Genest à Saint Maurice l’Exil la population est très dense.  Le chemin de fer Paris Lyon Marseille se développe renforçant encore plus l’ancienne voie de commerce longeant le Rhône.
L’industrie agricole se développe grâce aux nouvelles technologies donnant lieu aux scieries, aux ateliers de production d’outillage et la multiplication des types d’agriculture (nouvelles céréales, nouveaux élevages, vignes etc). Toutefois, il reste de nombreuses zones "vides" propices à l'installation d'infrastructures.
Les villages accueilleront bientôt les usines des industries lyonnaises.

Ainsi, on a pu voir que le Rhône a joué un rôle assez important dans l'histoire de la région. Le commerce s'est développé à une vitesse impressionante, ce qui fait de la région une des plus riches de France. Et avec la ligne Paris Lyon Marseille, tout était propice à l'installation d'usines.

 


Retour au sommaire                                                                                                                                                Page suivante